Robot « manipulateur » remplaçant des tâches répétitives et usantes
Les interrogations sont récurrentes …
Faut-il ou non remplacer les ouvriers non qualifiés par des robots au risque d’augmenter le chômage.
La destruction de tels emplois est-elle compensée par ailleurs ?
Quelle place réservée aux ouvriers remplacés ?
Un exemple intéressant à échelle quelque peu significative : le Programme « Robot Start PME »
Ce programme a été lancé pour accompagner 250 entreprises volontaires dans leur projet de primo-robotisation.
Fin 2017, 106 PME avaient ainsi intégré un robot dans leur entreprise dans le cadre de ce programme.
Bilan provisoire :
87% de ces PME ont relevé un gain de productivité
65% d’entre elles ont embauché
Aucune de ces sociétés n’a procédé à un licenciement.
Ainsi Technicarton, entreprise de 20 salariés
L’introduction du robot a permis la prise en compte de grosses séries qui nécessitent le travail de nuit alors que la création d’un poste de nuit aurait été difficile dans cette entreprise.
Extrait du catalogue produits Technicarton
La formation à l’usage des robots des 2 personnes concernées, à qui on a enlevé en même temps un travail très usant s’est limitée à 2 jours à l’issue desquels ils ont jugé l’utilisation enfantine!
La tendance à tendinite à l’avant- bras de l’un d’eux s’est évanouie du jour au lendemain.
Préparé la veille, le travail de fabrication de « lames de refente » se termine le matin à l’arrivée de l’équipe de « trempage » pour les durcir au feu, faisant ainsi gagner plusieurs heures d’attente pour le lancement de cette 2ème étape.
Plus performante sur les lames de refente sur la ligne de laquelle elle n’a pas embauché, l’entreprise a cependant, de ce fait, gagné des marchés sur d’autres produits pour lesquels elle recherche de la main d’œuvre.
Un bilan qui apporte des réponses …
Les premiers résultats du programme « Robot Start PME » apportent incontestablement une réponse.
Ainsi, dans le cas de Technicarton, la démarche ouvre sur des recrutements.
Les 2 ouvriers concernés, inquiets au départ, ont grâce à une formation courte et légère, accédé à un travail moins pénible et plus revalorisant.
Les premières réserves des « sceptiques » de l’atelier se sont envolées !
