« Étiquette » découverte dans nos archives familiales, sur le dos d’une vieille enveloppe .
Une communauté humaine sur ce site depuis 1315 ?
NON ! l’occupation humaine y fut bien plus ancienne …
Non, l’occupation du site de notre village est bien plus ancienne, selon les recherches de René MINÉRY, transcrites dans son livre « WALDIGHOFFEN, l’histoire d’un village sungauvien ».
« En effet, si on ne possède aucune preuve ou certitude sur les origines de notre village, l’on peut quand même se baser sur quelques points de repère non négligeables.
Tout d’abord par sa situation géographique. … Waldighoffen est un carrefour très ancien. Deux routes très anciennes se ctoisent, celle qui longe l’ill appelée « Herrenweg » et l’ancien « Postweg » venant de Bâle en directio de Belfort. cette dernière, aussi appelée « alte Strasse » ou « alter Weg » suit les crêtes au-dessus de Steinsoultz et de Muespach (Alte Post) à la manière des routes romaines.
Waldighoffen se situe sur un front de défrichement réalisé probablement avant 800 après Jésus Christ par les Alamans. Pour certains, le nom de Waldighoffen proviendrait du terme « Waldingen « désignant vraisemblablement un premier noyau de peuplement alémanique, désigné lui-même d’un nom de de personne ou d’un nom patronymique « Waldo ». (cf. ci-dessous).
(WALDIGHOFFEN, l’histoire d’un village sungauvien, page 13)
… mais en 1315, bien plus tard !
Le 7 janvier 1315, dans un acte de mutation, l’évêque de Bâle échange un fief de cette église tenue par les frères Jean et Henri d’EPTINGEN, sur le ban de Waldighoffen « sitis in bano ville dicte WALTIKOUEN », avec des biens situés dans le ban d’ALLSCHWILL ».
L’origine du nom de « WALDIGHOFFEN » …
Version classique
Si on se tient à la version classique »Waldo-ingen-hofen »,
. « Waldo » serait donc un chef germanique arrivé là
. « ingen » désignerait les gens installés à sa suite, peut-être au 5ème siècle
. « -hofen », serait une addition apparue probablement plus rard suite à l’installation d’une « cour seigneuriale » sous la domination des Francs, nouveaux maîtres de la région depuis le 7ème siècle.
La dénomination « Waldinghofen » pourrait avoir un rapportavec le terme « Dinghof » désignant une cour colongère où étaient collectées les dîmes. Une telle cour a encore fonctionné au 16ème siècle et son portail est encore bien conservé de nos jours.
Version des « Walchenorte » :
« Cette hypothèse consiste à classer Waldighoffen dans la catégorie des « Walchenorte » provenant d’ancêtres gallo-romains ou de colonisateurs welches du Moyen-Age.
La « alte Strasse » qui s’appelait aussi « Walchenweg » pourrait confirmer cette thèse, ainsi que les lieux-dits »Am Walchenweg » et « Walchenrain » figurent encore actuellement au cadastre de Waldighoffen.
(Citations de : Waldighoffen – l’histoire d’un village sundgauvien de René Minéry)
En fait …
« La dénomination moderne de Waldighoffen (Hof oder Höfe der Waldingen = agglomération de ou des Waldingen) serait apparue plus tardivement sous l’influence franque, sous les formes de WALDINGENHÖFE, WALDINGHOFEN.
Les différentes dénominations de Waldighoffen au cours des siècles …
. Waltenchoven en 1188 ou 1189 (1ère citation)
. Walchishove en 1207 (donation à l’abbaye de Lucelle)
. Waltenhoven en 1282 (premier titre de noblesse : Henri de …)
. Waltikouen en 1315 (acte de mutation)
. Waltikofen en 1371 (Joanis cité comme bourgeois de Bale)
. Walkouen en 1394 (urbaire des possessions autrichiennes)
. Waltikoffen en 1426 (Seign; de Ferrette)
. Waltikouen en 1441
. Waltishoven en 1559
. Waltigkhoven et Waltigkhofen en 1567 (Urbaire de Ferrette)
. Waltigkhoffen en 1605 5Saint-Ulrich)
. Waltighoffen en 1651-1654
. Waldenkofen en1677 (Rudini de …)
. Waltighofen ou Waltighoffen au 18ème siècle
. Waldighoffen l’emporte sue Waldighofen au 19ème siècle jusqu’en 1971 où cette dernière devint l’orthographe officielle. En 1921, le Conseil Municipal l’entérine (selon le désir général de la population !) jusqu’à l’occupation allemande en 1940.
Après la Libération de 1945, on utilisa les deux formes jusqu’en 1962 où le Conseil Municipal trancha pour les deux « F » mais omit d’engager la procédure administrative pour l’entériner !
Mais il semble, aux dernières nouvelles, qu’en ce début 2025, cette procédure soit enfin en cours.
Le 7 janvier 1315, dans un acte de mutation, l’évêque de Bâle échange un fief de cette église tenue par les frères Jean et Henri d’EPTINGEN, sur le ban de Waldighoffen « sitis in bano ville dicte WALTIKOUEN », avec des biens situés dans le ban d’ALLSCHWILL ».