Entre Gloires et Servitudes
COMMUNICATION de … LÉGENDE :
Antoine – Jean GROS, peintre officiel d’Empire a contribué à sa manière à la légende napoléonienne par son célèbre tableau de Napoléon brandissant le drapeau sur le pont d’Arcole pour magnifier sa victoire sur les Autrichiens en 1796.
En fait, selon Frédéric Lécaille, Conservateur en charge des peintures du XIXème siècle au Château de Versailles, la Vérité est tout autre :
« Cet épisode du pont d’Arcole ne s’est absolument pas déroulé comme le montre Gros. Bonaparte, face à une débandade générale de ses troupes, est tombé du pont et a dû être repêché.
Celui qui n’était pas encore empereur, hypernerveux, était incapable de prendre la pose devant Gros. C’est Joséphine qui, câline, a dû le prendre sur ses genoux et ainsi le stabiliser pour l’éternité. »
Par ailleurs dans la réalité, Bonaparte ne tenait pas un drapeau tricolore, imposé à l’époque par la Convention au pouvoir, mais un drapeau blanc avec des losanges bleus.
Conclusion de Frédéric Mounier
« Le sang des guerres, les vanités du pouvoir, la fragilité dynastique sont transfigurés afin de paraître éternels. »
(Source : Journal La Croix du 29 octobre 2017)
PRESENCE INSOLITE AU … PANTHEON !
Tout le monde sait -ou presque- que le Panthéon abrite(rait) surtout les restes d’hommes « célèbres ». Seules 4 femmes y ont reçu les honneurs. Et encore, l’une d’elles n’y a été inhumée que comme … « femme de ».
Mais qui sait qu‘il y repose un certain Jean-Frédéric Perdreaux, citoyen suisse ? Je vous le donne en mille !
En fait, il s’agit du banquier qui a contribué à financer le coup d’état du 18 brumaire dont se servit Bonaparte pour arriver au pouvoir.
Cela valait bien en retour une « panthéonisation » … politique n’est-ce-pas ?