Dans le cadre de mes articles sur les anciens Restaurants de Waldighoffen, notre ami Jerry PRIEM a rappelé ce qui est plus qu’une anecdote : l’existence de 2 Antoine (père et fils) assassins en série, liés à l’histoire d’un de ces établissements.
Ma curiosité ne fut pas vaine et rapidement récompensée par la découverte d’un roman publié en … 2011 et réédité en 2020 par Viviane JANOUIN-BENANTI « passionnée par les histoires vraies, romancière de talent mais aussi enquêtrice rigoureuse » (Note de son éditeur)
Ni une, ni deux … je passe commande et dix jours plus tard, je peux en démarrer la lecture !
(Voir image de couverture ci-dessus)
Antoine GROGUTH est très intéressé …
Antoine Groguth, contrebandier de son activité, 34 ans et resté le seul célibataire de sa génération, est très intéressé non par Madame EGLIN, la tenancière de 73 ans, ni par sa fille Madeleine de 50 ans, mais par leur « grande auberge avec un magnifique rosier rouge dans l’encadrement de l’entrée ».
Entre pollutions de représailles du puits d’alimentation du curé, sorties nocturnes de contrebande et yeux doux aux deux cibles, notre premier Antoine réussit à amadouer la plus âgée pour acquérir la main de la plus jeune et … l’auberge en sus !
Tout cela sous l’oeil vigilant d’une voisine derrière son rideau !
Disparitions en série, Madeleine passant par la fenêtre, participation très active au grand pogrom de 1848 à Durmenach, le 1er Antoine ne s’en sortit finalement pas trop mal avant que son fils, le 2ème Antoine, se montrât digne de son père en matière d’assassinat !
(Récit bien sûr romancé, mais tiré d’une histoire vraie)
Autres articles concernant cet ancien restaurant …
Le contexte (Waldighoffen avant 1865) …
(SOURCE : Waldighoffen – l’histoire d’un village sundgauvien de notre historien local René MINÉRY)
Extrait du rapport de Georgel, contrôleur des contributions directes d’Altkirch … (vers 1850)
« L’habitant de la vallée de l’Ill est paresseux et intempérant. Ses habitudes sont dispendieuses eu égard à la faiblesse de ses ressources. Plein de vanité, il aime acheter, toujours sans s’occuper jamais des moyens de s’acquitter envers ses créanciers …
Les villages les plus misérables de cette vallée sont Oberdorf, Waldighoffen, Grentzingen et Steinsoultz, dont la population ne trouve son existence que dans la contrebande et la mendicité. Waldighoffen renferme un grand nombre de mendiants logés dans des huttes à peine fermées. Cette misère provient à la fois de la paresse des habitants et de la contrebande à laquelle bon nombre d’entre eux se livrent dès l’enfance »
Mais à partir de 1865, tout change à Waldighoffen …
Deux événements majeurs vont modifier l’avenir de Waldighoffen de façon magistrale :
Du point de vue économique, l’installation en 1865 de l’industrie textile dans et autour de la force motrice du moulin de l’Ill ! Elle fonctionnera jusqu’au 1er mars 1990 !
Du point de vue social, l’arrivée de la « dynastie des Curés Ditner » qui se succédèrent de « père en neveu » de 1869 à … 1989 !
CURIEUSE COÏNCIDENCE pour le moins !
Mais là commence une toute autre histoire, vers notre village … d’aujourd’hui !