A L’ORIGINE, LES ROMAINS …

Le rite du cadeau de Noël, c’est aux Romains que nous le devons !

C’est en effet au moment de la Rome antique que remonte l’origine de ces présents. Mais évidemment, ce n’était pas à Noël puisque cette fête n’existait pas.

Ce serait le roi Tatius qui partageait le trône avec Romulus (VIIème siècle avant Jésus-Christ) qui aurait commencé à offrir aux gens influents de la ville,  des rameaux de verveine, plante très précieuse à cette époque, cueillis dans un bois sacré dédié à la déesse Strena.

C’était sous la forme d’étrennes, c’est à dire : cadeaux du Nouvel An !
En effet, la dénomination «Étrennes » vient du mot « Strenia » qui était la déesse de la Santé.
Les cadeaux offerts à cette occasion aux proches constituaient des offrandes pour s’attirer un avenir favorable.

APPROPRIATION PAR LES CHRÉTIENS …

Les chrétiens ont à leur tour repris cette coutume en faisant référence à la présentation des offrandes des bergers et des rois mages à l’enfant Jésus.

Les bergers apportent leurs présents

Cependant, jusque dans la deuxième moitié du XIXème siècle, la remise des étrennes au 31 décembre continua à cohabiter avec le choix de Noël.

… PUIS PAR LA BOURGEOISIE ET LES ARISTOCRATES …

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle donc, bourgeois et aristocrates ont voulu donner à cette fête de remise de cadeaux une célébration également profane au sein la famille.

Et les étrennes proprement dites ont fini par être réservées exclusivement aux facteurs ou aux concierges en remerciement du service rendu alors que les festivités quant à elles, se sont concentrées sur Noël.

Les «cadeaux de Noël », quant à eux se limitèrent souvent à une belle pomme rouge puis à une orange, parfois complétées par un sucre d’orge !

MAIS VOILÀ QU’ARRIVENT LES TRENTE GLORIEUSES ET L’INFLUENCE AMÉRICAINE

Le rite du « cadeau de Noël »  verse alors NOËL dans la consommation de masse, jusque dans … l’overdose.

Des cadeaux jusqu’à … l’overdose !

Les cadeaux s’y échangent désormais, y compris entre adultes, pour devenir partie d’un rituel donnant – donnant, une occasion de montrer qu’on est capable de prodigalité.

« Ils contribuent à une restauration des liens de famille avec don et contre-don. Des échanges qui, suivant une grammaire tacite, permettent d’exprimer l’intensité des sentiments qu’on porte à l’autre et la proximité plus ou moins grande des parentés. Il n’empêche : cette fête est aujourd’hui avant tout celle de l’enfant, inconsciemment investi de pouvoirs particuliers».(Martyne Perrot).

NOËL AUJOURD’HUI…

Au-delà de sa dimension religieuse, au-moins pour certains, Noël conserve une part de la magie qui prévalait du temps des « étrennes » romaines.

Et les étrennes aux enfants sont «comme une offrande à ceux qui vont nous survivre et qui sont d’une manière les garants de notre avenir. C’est une survivance, dans cette croyance qu’il existe un lien entre les enfants et l’au-delà.
(François Walter : Noël, une si longue histoire)

La « magie » de Noël » pour les enfants …

On leur fait croire que ces présents leur arrivent mystérieusement, apportés par un personnage extérieur qui varie suivant les lieux et les époques : St Nicolas, le père Noël, l’Enfant-Jésus … Christkindel dans les traditions alsacienne et allemande « !

Sources : Journal « La Croix » Article de Denis Peiron
Le Cadeau de Noël.Histoire d’une invention (Martyne Perrot)
Noël. Une si longue histoire. ( François Walter)

Images liées:

partages