En fixant la fête de Noël au 25 décembre, la tradition chrétienne a voulu symboliquement associer la naissance de l’enfant-Jésus au renouveau de la lumière.
En effet, chaque année le solstice d’hiver marque le basculement de l’obscurité vers l’espoir de la renaissance du Soleil.
Ce faisant, la chrétienté rejoint les sources d’une tradition païenne pré-existante qui célébrait déjà le solstice d’hiver ! Et, dans le sillage, elle a repris également une ancienne coutume, celle des couronnes célébrant le renouveau de la lumière.
Mais en ce qui concerne la réalisation des « Couronnes de l’Avent » proprement dit, leur officialisation est bien moins ancienne !
Un héritage des Romains …
Ce sont les Romains qui sont à l’origine de cette tradition qui remonterait à environ 200 ans avant Jésus-Christ.
Pour incarner la renaissance du soleil, ils décoraient leurs maisons de feuillages et branchages de couleur verte pour incarner l’espoir et la vie.
Et c’est à travers les incursions des légionnaires de l’Empire qu’ils propagèrent cette tradition dans les pays germaniques voisins.
Une réappropriation par les peuples du Nord …
Les peuples germaniques et scandinaves ont un rapport particulier avec la lumière qui représente pour eux un défi face aux ténèbres de plus en plus envahissantes à mesure qu’on remonte vers le nord.
Ils reprirent cette tradition sous forme de couronnes qui étaient offertes en cadeau en même temps qu’on présentait ses voeux. Et les destinataires étaient censés les accrocher chez eux.
Cette réappropriation s’est sans doute inspirée de la couronne de Ste Lucie, incarnation suédoise de la lumière, fêtée le 13 décembre, aux approches du solstice d’hiver.
Une variante consistait également à décorer des roues. Celles-ci provenaient parfois de charrettes dont on enlevait ces roues en hiver pour les faire sécher !
L’enrichissement du symbole par une nouvelle signification …
La couronne prit en se popularisant une nouvelle signification, celle de l’hospitalité.
Suspendue à la porte, elle annonçait un accueil chaleureux au voyageur qui entrerait dans la maison.
Ces couronnes suspendues aux portes extérieures seraient d’origine anglo-saxonne dérivée d’une ancienne habitude de décorer l’entrée des des maisons d’un bouquet de houx.
En 1839, naissance de la couronne de l’Avent par le pasteur Johann Heinrich Wichern
Le pasteur Johann Heinrich Wichern était le fondateur d’une institution pour enfants pauvres.
Pour faire patienter ses protégés qui demandaient chaque jour quand ce serait enfin Noël, il fixa sur une couronne en bois 20 petits petites cierges rouges et 4 grands cierges blanches au centre.
Et à partir du 1er décembre, chaque jour un enfant devait allumer une bougie supplémentaire, rouge en semaine, blanche le dimanche et ceci jusqu’à la fête de Noël!.
Naissance officielle de la couronne de l’Avent en 1860
Les chrétiens ne reprirent cette tradition qu’au XVIème siècle mais uniquement sous forme de couronnes accrochées au plafond ou posées sur une table.
Ils y ajoutèrent les 4 bougies devant marquer les quatre semaines de l’Avent, préparation à la fête de Noël.
C’est en Allemagne qu’on décida d’instaurer officiellement la couronne de l’Avent que nous connaissons actuellement en y rajoutant des branches de sapin.
Cette pratique essaima rapidement ensuite dans de nombreux pays.
Pratique en France
Si la pratique de cette coutume connut en Alsace une évolution similaire à celle en Allemagne, elle ne se développa dans le reste de la France qu’entre les deux guerres mondiales.
