C’est classique ! À chaque grande manifestation syndicale, les comptages des participants varient selon les sources, du simple au quintuple !
On sent bien quelque part une manipulation des chiffres sans doute sur le point de se terminer dans les prochains jours …
… grâce à la rencontre de 3 partenaires : une Start-up, un Institut de sondage et un collectif de Médias.
A l’origine une Start-up :
Cette une Start-up qui a mis au point, il y a plus d’une dizaine d’années, un système de comptage des personnes présentes sur un site, dans un aéroport, un musée ou un Salon.
A la demande de l’Institut de sondage « Occurence », elle adapte le dispositif à une mesure en milieu ouverte en revoyant les algorithmes et en installant la caméra à un étage élevé pour pouvoir, selon un angle précis, tracer une ligne imaginaire et décompter chaque personne qui la franchit.
Puis un Institut de sondage
Depuis 2007, Occurrence a réalisé une dizaine de fois des simulations sur cette base et constaté que les évaluations réalisées par l’entreprise sont plus proches de celles de la police que des chiffres des organisateurs.
Il faut savoir que pour compléter les calculs des algorithmes, le dispositif d’Occurence recourt, à fins de vérification, à six micro-comptages de trente secondes effectués en temps réel, lors de moments « très denses, denses et peu denses » de la manifestation. Le but est de consolider le nombre de franchissements de ligne, qui prend en compte les passages dans le cortège mais aussi sur les trottoirs où peuvent de mêler de simples badauds. D’où des redressements de 3 à 15% pour arriver à des résultats très proches de la réalité.
Et in fine la Presse :
(Les titres ci-dessus ne font pas forcément partie du Collectif)
Des journalistes de plusieurs médias ont réalisé des recomptages manuels. Les résultats très proches de ceux fournis par Occurrence ont convaincu les titres de presse de se lancer dans ce partenariat à grande échelle.
Ainsi, un collectif de 20 médias (AFP, Europe 1, RTL, France Inter, BFM TV, France 2, le Figaro, les Échos, Libération, La Croix, Médiapart …, des publications régionales) s’est engagé à donner un chiffrage indépendant basé sur la méthode « Occurence », dans le cadre d’une convention de partenariat visant à fournir « une information plus fiable et exempte de parti pris ».
Chaque titre de presse verse une somme forfaitaire de 2 000 € HT pour 2018.
(Eléments de base de l’article : Journal La Croix du 21 mars 2018)