Le pétrole n’a pas dit son dernier mot
On ne parle désormais plus de manque de ressources pétrolières mais de pétrole qui ne sera pas « produit ». Il n’est plus question d’inversion de tendance mais au contraire, on considère que le pic de la demande n’est toujours pas en vue.
Prévisions de consommation
En 2018, les besoins en pétrole sont estimés à 99 millions de barils par jour pour grimper à 110 millions par jour d’ici à 2040.
Aujourd’hui, 26% de la consommation est utilisée parles voitures et 30% pour les camions, les avions et les bateaux.
Et pour 2040, on considère que même si les voitures électriques représentent d’ici là 30% de la flotte et que les mesures d’efficacité énergétique permettent de ne plus consommer que 3 à 4 litres d’essence aux 100 kilomètres, la demande de pétrole pour les véhicules particuliers devraient progresser d’ici là de 2 millions de barils par jour, de 6 millions pour le transport routier, de 4 millions pour l’aérien et de 3 millions dans la pétrochimie.
Les besoins devraient par contre reculer dans l’industrie, le chauffage et la production d’électricité.
Causes de cette évolution
Elle résulte de la croissance dans les pays émergents, la part des pays de l’OCDE dans la demande mondiale passant de 50 à 30%.
L’éolien s’ouvre de nouveaux horizons
Le développement de l’éolien connaît de fortes oppositions en France en particulier de la part des écologistes et les contraintes environnementales et juridiques fixées aux implantations terrestres deviennent prohibitives.
Aussi s’est-on délibérément tourné vers la formule des éoliennes en mer et plus particulièrement de type « flottant » pour lequel notre pays devient pilote avec une première inauguration d’une puissance de 2 Gigawatts, le 13 octobre 2017, et l’autorisation de 4 autres projets.
Selon l’Ademe, le potentiel français dans l’éolien flottant serait de 30 Gigawatts.
Pour mémoire, la puissance cumulée des deux réacteurs de Fessenheim est de 1,8 Gigawatts.
Avantages de l’éolien flottant
L’éolien flottant se joue de la profondeur (contre 40 à 50 mètres pour l’éolien posé). On peut donc les construire plus loin des côtes et diminuer l’impact paysager.
Au large, les vents sont plus forts et réguliers ce qui permet de gagner en puissance et en régularité.
Enfin, les éoliennes peuvent être montées à quai avant d’être remorquées en pleine mer.
Coût et compétitivité
À hauteur de 250 €/MWh, l’éolien flottant est encore bien plus coûteux que l’éolien terrestre et posé.
Mais l’Ademe prévoit que ce coût pourrait descendre, d’ici 2030, dans une fourchette de 62 à 102 € le MWh.