Dessin René Minéry : Porte d’un ancien Cellier dimier (reconstruction du château à la fin du 16ème – début 17ème siècle)
L’INCLUSION DANS L’ÉTAT BOURGUIGNON
C’est Charles le Téméraire qui rattacha pendant un temps le SUNDGAU (qui correspondait grosso modo au département du Haut-Rhin) à l’Etat bourguignon.
Philippe le Hardi (4ème fils de Jean le Bon roi de France : 1342-1404), Jean sans Peur (1371-1419), Philippe le Bon (1396-1467) puis Charles le Téméraire furent les premiers ducs de Bourgogne, avec une ambition commune : créer un « Royaume de Bourgogne », plus puissant que le « Royaume de France » dont ils étaient pourtant issus !
Dans leur soif d’expansionnisme, ils rencontrèrent le Sundgau et … le fief de Waldighoffen !
Ce fut Charles le Téméraire (1433-1477), 4ème duc de Bourgogne, qui fit de son duché l’une des plus grandes et plus brillantes puissances d’Europe avant de provoquer sa chute par excès d’ambitions.
WALDIGHOFFEN ET LA GUERRE DE CENT ANS
Mais dans le contexte de la guerre de Cent Ans (1337-1453), Charles le Téméraire choisit, malheureusement pour lui, de s’allier avec le roi d’Angleterre plutôt que de vivre pacifiquement avec Louis XI, le roi de France (pourtant issu de la famille des Valois comme lui).
Cette alliance conduisit Charles le Téméraire à la perte de notre région et finalement à sa mort sous les murs de Nancy (5 janvier 1477).
Car ce fut finalement Louis, souverain intelligent, rusé et sournois, fin diplomate, qui l’emporta par un subtil jeu d’alliances, notamment avec les Suisses et l’évêque de Bâle en particulier, sur le bouillonnant et intrépide Charles et mettra ainsi fin brutalement aux ambitions de ce dernier d’ériger la Bourgogne en royaume !
Et en particulier, le Sundgau retrouva ses anciens maîtres autrichiens.
Rappelons juste que dans le cadre de ce conflit (familial) entre Charles le Téméraire et Louis XI, ce dernier séjourna dans le château de Waldighoffen, aujourd’hui disparu.
Détruit en 1445 par les Bâlois qui le mirent à sac après la journée sanglante de St Jacques, ce château (en bois) fut reconstruit à la fin du 16ème siècle-début du 17ème siècle pour disparaître définitivement par la suite.
Mais selon une tradition orale, il subsisterait un vestige d’une dépendance, plus précisément du Cellier de l’époque qui aurait été relié par un souterrain (désormais inaccessible) par dessous l’Ill à la colline sud de notre village.
(Photo René Minéry)
